Trans Guyane
1998 – Guyane Française –
Exploration pédestre et nautique du centre et
de l’ouest de la Guyane
Expédition
partiellement relatée dans les livres "Sur le chemin de mes rêves"
et
"Le tour du monde des Marcheurs de la Terre",
récit intégral dans "Entre enfer vert et
paradis d’émeraude".
La Guyane Française, connue pour ses miasmes, ses jungles
inhospitalières et ses hautes terres inaccessibles, a toujours exacerbé
les passions. Les premiers découvreurs ont rencontré les Amazones,
d’autres ont cherché la cité cachée de l’Eldorado et nombreux sont les
aventuriers à s’être égarés dans cet océan végétal. Jungles
inextricables sillonnées de cours d’eau encombrés, forêts inexplorées
hébergeant des tribus sauvages et une faune à nulle autre pareille, la
forêt amazonienne fascine et fait peur.
L’Amazonie française forme l’une des plus grandes forêts primaires, ou
forêts vierges, de la planète. Ce sanctuaire écologique à la
biodiversité exceptionnelle n’échappe malheureusement pas à la fièvre
de l’or et à l’orpaillage sauvage. Un fléau terriblement destructeur.
Bruno Lambert et sa coéquipière Corinne Pelozuelo vont partiellement
reconstituer l’itinéraire de l’explorateur Henri Coudreau qui traversa
intégralement la Guyane d’ouest en est, un siècle plus tôt. Pour
accomplir ce périple engagé, ils utiliseront les mêmes méthodes de
progression que les anciens : c’est à dire à pied, en canoë et
sans assistance.
Ce voyage sera suivi en temps réel par des établissements scolaires
français qui recevront périodiquement des communiqués en direct de
l’expédition, transmis par téléphone satellitaire et rediffusés sur
Internet. Le public sera ainsi sensibilisé à la richesse et la
fragilité des dernières forêts tropicales.
La préparation technique s’effectue autour du village de Saül situé au
cœur du massif central guyanais, point de départ et de mise à l’eau du
canoë lourdement chargé de vivres et de matériel. Mais le mauvais sort
s’acharne sur les explorateurs… Le camp de base est cambriolé et les
réserves de médicaments sont volés, Corinne tombe gravement malade
pendant que budget de l’expédition fond comme neige au
soleil ! Le départ est reporté et tout finit par
rentrer dans l’ordre.
La première moitié du parcours s’effectue sur des cours d’eau obstrués
de chablis qui rendent la progression extrêmement difficile tandis que
la chaleur et l’humidité attaquent les équipements optiques et
électroniques au point de les rendre parfois totalement inutilisables.
Durant trois mois, les deux explorateurs parcourent 400 kilomètres de
rivière et de forêt vierge avant d’atteindre le village de Maripasoula,
établi sur le haut du fleuve Maroni, frontalier avec le Surinam.